Lors de l’assemblée générale du 11 novembre, M. Simon Baudot, chef de projet du chauffage à distance Morges Nord, a présenté l’état d’avancement de ce projet, donné un aperçu du fonctionnement de cette technologie, et rappelé les décisions que les utilisateurs potentiels du futur système seront appelés à prendre d’ici la fin de 2025.
Quelques chiffres-clé :
- 90% d’énergie renouvelable
- Production annuelle : 35 GWh
- 7,500 tonnes de CO2 économisés
- 130 bâtiments raccordés entre 2026 et 2030
A l’issue de cette présentation, l’assemblée générale a donné mandat à l’Administrateur et au Comité de poursuivre l’étude et les négociations préliminaires relatives aux avantages et coût d’un raccordement de notre immeuble au réseau de chauffage à distance, en vue de fournir une recommandation qui sera soumise au vote de la prochaine assemblée générale le 10 novembre 2025. En cas d’acceptation, il est prévu de procéder au raccordement de l’immeuble et à la mise hors-service de nos chaudières à gaz actuelles en 2026-2027.
Après plusieurs années de réflexion, le concept de chauffage à distance se concrétise enfin. En effet, depuis 2021 notre Comité s’est penché sur les diverses options envisageables pour évoluer vers l’utilisation d’énergies renouvelables tout en optimisant le coût de notre consommation.
Ces recherches sont résumées dans les articles suivants consultables sur ce site internet :
- Chauffage à distance (publié le 22/06/22)
- Bornes de charge électrique (publié le 23/6/22)
- A la recherche d’une énergie « verte » (publié le 24/06/22)
- Energie solaire – l’étude se poursuit (publié le 22/02/23)
- Energie solaire : statut d’avancement été 2023 (publié le 5/07/23)
- Energie solaire : statut d’avancement fin 2023 (publié le 28/10/23)
- Chauffage à distance : une année de retard (publié le 31/10/23)
Il ressort des études et réflexions susmentionnées que l’énergie solaire ne peut pas être utilisée pour chauffer notre immeuble, la surface de toiture exploitable pour l’installation de panneaux solaires étant trop faible par rapport au volume à chauffer. De plus, les carnets de commandes des électriciens certifiés pour l’installation de tels panneaux sont complets jusqu’à fin 2025, voire au-delà.
Le solaire reste une option pour réduire le coût de l’électricité consommée dans nos parties communes. Toutefois, ce coût représente actuellement moins d’un dixième de celui du chauffage, et l’utilisation de panneaux solaire ne produirait, dans l’état actuel de cette technologie, que la moitié des besoins des parties communes. On peut néanmoins prévoir que le coût de panneaux solaires va continuer à diminuer pendant que leur rendement augmente grâce aux progrès constants réalisés dans cette technologie. C’est donc un sujet à suivre dans le moyen terme.

L’infrastructure massive d’une centrale de chauffage à distance permet de rationnaliser l’approvisionnement du combustible utilisé et l’entretien du réseau, tout en déchargeant les utilisateurs des soucis d’entretien des infrastructures installées dans chaque maison ou immeuble.
Pourquoi devons-nous prendre une décision à fin 2025 ?
La construction du réseau de chauffage à distance Morges Nord est un projet de grande envergure, dont la première priorité sera de desservir les zones à haute densité de logements ainsi que l’hôpital de Morges qui nécessite du chauffage durant toute l’année. Notre immeuble se situe dans cette zone prioritaire, et les conduites de chauffage passeront par le chemin de la Chenaillettaz. Durant la phase d’installation de ces conduites, nous pouvons bénéficier de subventions substantielles pour y raccorder notre immeuble. Puisque ce raccordement serait effectué en 2026 ou début 2027, notre décision concernant cette opportunité devra être prise avant la fin de 2025, c’est-à-dire durant la prochaine assemblée générale.
Qu’en sera-t-il du coût du combustible renouvelable utilisé ?
La chaleur fournie par le réseau de chauffage à distance Morges Nord provient de la combustion de « plaquettes forestières », c’est-à-dire du bois issu de l’entretien des forêts du Jorat et des régions avoisinantes. C’est donc une énergie d’origine suisse, locale même, et dont le coût sur le marché, par kWh produit, est inférieur à celui des pellets, du gaz ou du mazout.
Il est concevable que le prix auquel cette énergie nous sera fournie pourra augmenter si celui du gaz et du pétrole s’envolent à nouveau, permettant ainsi aux exploitants du réseau de chauffage à distance d’accélérer l’amortissement financier de l’investissement consenti pour la réalisation du réseau. Toutefois, les fluctuations du prix de cette énergie seront moindres par rapport à celles du marché des matières premières, qui sont sujettes à des variations brutales liées à l’évolution de la situation géopolitique. On peut aussi prévoir que le coût des énergies fossiles seront graduellement soumis à des taxes dissuasives destinées à forcer la conversion des utilisateurs vers des énergies renouvelables, ceci afin d’atteindre l’objective d’une neutralité carbone dans le futur. L’avantage financier du chauffage à distance alimenté aux plaquettes forestières devrait donc perdurer sur le long terme.
