Les mesures effectuées sur le toit de notre immeuble nous permettent d’affiner l’estimation du rendement que pourrait avoir l’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit de notre immeuble

Notre immeuble possède un toit plat d’une surface totale de plus de 600 mètres carrés ; c’est une bonne nouvelle si l’on songe à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques. Par contre, la présence et surtout la hauteur de certains éléments d’infrastructure présents sur notre toit réduisent assez fortement la surface de toiture exposée de manière durable au rayonnement solaire en cours de journée.
Une analyse détaillée du site effectuée le 21 février nous donne maintenant une estimation plus précise du potentiel d’une telle installation.
A première vue, la surface disponible pour l’installation de panneaux photovoltaïques est conséquente. Les obstacles présents sur notre toit sont principalement les deux « tours » dans lesquelles sont logés les moteurs des ascenseurs, ainsi que des cheminées et des conduits d’aération.
Le schéma ci-contre illustre le nombre d’éléments qui pourraient être installés sur notre toit. Dans cette première approche, les panneaux auraient été orientés vers le sud, afin de capter entièrement l’énergie solaire au moment de la journée où elle est la plus intense.
En revanche, dans la pratique, une orientation diversifiée (vers l’Est, l’Ouest et le Sud) permet une production plus régulière d’électricité au cours d’une journée. Ceci est important puisqu’une éventuelle énergie excédentaire n’est pas stockée et ne peut qu’être revenue à la Romande Energie à un prix peu attrayant.

Illustration théorique avec panneaux orientés plein sud. Cette configuration sous-estime l’impact des ombres portées.
Par rapport à une toiture plate conventionnelle, ce qui distingue notre immeuble (ainsi que les autres bâtiments des Résidences de la Côte dont le design est similaire au nôtre) est la hauteur de certains éléments de toiture, en particulier la hauteur et le diamètre des tours abritant les moteurs des ascenseurs. Ces éléments projettent une ombre portée sur de larges surfaces de notre toiture au cours de la journée.
On perçoit bien l’ampleur de cette contrainte sur les photos ci-dessous prises en milieu de matinée le 21 février.



En plus des tours surplombant les cages d’ascenseurs, le parapet du toit projette une ombre sur toute la longueur de l’immeuble. Les moteurs et tuyaux de ventilation occupent des surfaces conséquentes non exploitables.
Prochaine étape
En tenant compte des ombres portées et en orientant les panneaux par groupes vers l’est, le sud et l’ouest de manière à générer une production d’électricité plus régulière au cours de la journée, on estime que la production totale annuelle des panneaux photovoltaïques couvrirait environ la moitié de la consommation des parties communes de l’immeuble (éclairages, ascenseurs, ventilation, buanderies, pompes de circulation du chauffage, pompes des piscines, garages etc…).
L’économie de coût générée par le système dépendrait alors de notre capacité à utiliser l’énergie des panneaux photovoltaïques au moment où elle est générée, car l’éventuel surplus ne peut qu’être réinjecté dans le réseau en le revendant à Romande Energie à un prix qui couvre le coût de production mais ne génère qu’une marge insignifiante.

La consommation annuelle d’électricité des parties communes avoisine les 100,000 kWh. Il sera donc nécessaire d’affiner nos hypothèses concernant la répartition de cette consommation entre le jour et la nuit ainsi qu’au fil des saisons, afin d’évaluer avec plus de précision l’économie qu’une telle installation pourrait générer.
Enfin, pour éviter tout malentendu, précisons qu’il s’agirait ici de couvrir avec cette énergie solaire une partie de la consommation des parties communes de l’immeuble et en aucun cas la consommation individuelle des appartements qui est largement supérieure à celle des parties communes et dont le coût est supporté individuellement par chaque résident.