Le degré de corrosion des armatures du béton de notre façade ouest va nécessiter des travaux supplémentaire à ceux prévus initialement, afin de renforcer la structure existante.
Où en sommes-nous après 4 mois de travaux ?
Comme expliqué lors de la présentation donnée à l’assemblée générale du 20 novembre 2023, les fers d’armature du béton de notre immeuble, et le béton lui-même, ont subi l’usure résultant d’un demi-siècle d’exposition aux pluies qui balaient les façades du bâtiment, en particulier la façade ouest qui est la plus exposée aux outrages de la météo.
La réfection de la façade sud, réalisée en 2021, avait révélé un certain degré de corrosion des armatures causée par les infiltrations d’eau dans le béton, qui était toutefois dans les limites de ce à quoi l’on pouvait s’attendre dans un immeuble construit dans les années 1970. En revanche, le piquage cette année des zones endommagées de la façade ouest a dévoilé une détérioration beaucoup plus grave des armatures des balustrades des balcons.
En 2005 déjà, l’état du béton de cette façade avait requis des travaux de réfection. Ces travaux, approuvés à l’époque par l’assemblée générale, avaient été effectués à un coût relativement modeste, et avaient eu pour but principal de restaurer l’apparence de la façade et de consolider la surface du béton. Les ferrements exposés lors de ces travaux ont certes été recouverts d’un enduit protecteur, mais il n’avait pas été jugé nécessaire à l’époque de les renforcer.
En 2021, la réfection de la façade sud de l’immeuble, moins exposée aux éléments, avait nécessité l’application d’un enduit de protection sur les armatures corrodées, mais sans besoin de renforcer la structure dans son ensemble étant donné que la statique de cette façade n’était pas menacée.
Près de deux décennies plus tard, on constate que la corrosion progressive des fers situés dans les balustrades de nos balcons a maintenant atteint un stade qui requiert des travaux pour renforcer cette structure et éviter une détérioration qui pourrait mener à une situation dangereuse dans les années à venir, voire à la chute de balustrades.
Quelle est l’ampleur du problème ?
Avec le recul, on sait aujourd’hui que les normes de construction d’il y a 50 ans ne prévoyaient pas une épaisseur de béton suffisante pour protéger les armatures métalliques des infiltrations d’eau de pluie qui provoquent la corrosion ; c’est la raison pour laquelle de nombreux ouvrages y compris des ponts d’autoroute ont nécessité d’importants travaux de réfection ces dernières années pour éviter que leur structure ne s’affaiblisse et devienne dangereuse. La situation actuelle de notre façade ouest n’est donc pas due à une quelconque malfaçon à l’époque de la construction des Résidences de la Côte, mais est le résultat d’anciennes normes qui ont depuis lors évolué pour mieux protéger les nouvelles constructions.
Puisqu’ils datent des années 1970, l’état de corrosion des fers des balustrades de nos balcons requiert un renforcement afin d’assurer la statique des structures, particulièrement aux endroits situés entre deux éléments de ces balcons. C’est là que la rouille a rongé près de la moitié du diamètre de ces barres de fer, comme le montrent ces photos.
Diagnostic formulé par des experts
Face à cette constatation, les sociétés Dénériaz et Biollet, en charge de notre chantier, ont fait intervenir un bureau d’ingénieurs afin de poser un diagnostic précis et formuler les mesures à prendre pour reconsolider les éléments de la façade. Durant cette étude, comme l’ont remarqué bon nombre de résidents de l’immeuble, le rythme de travail du chantier a été ralenti, car il n’était pas possible de recouvrir les armatures corrodées et terminer la réfection du béton de la façade avant de recevoir le rapport des ingénieurs et de planifier l’exécution des travaux supplémentaires à effectuer.
Il en résultera donc un retard par rapport au plan initial de ce projet, le calendrier évoqué lors de l’assemblée générale en novembre dernier prévoyait une fin des travaux à mi-juin; le plan initial fourni par la société Dénériaz prévoyait que le projet pourrait être terminé dans le courant du mois de mai, mai les travaux supplémentaire vont malheureusement décaler la fin du chantier jusqu’à mi-juillet.
Le calendrier des travaux est donc le suivant : (cliquer ici pour visualiser en plein écran) :
Quelle est la solution ?
En plus du revêtement anti-corrosion qui sera appliqué sur les armatures métalliques exposées dans les zones piquées de la façade, il sera nécessaire d’ajouter une armature à chaque jonction de balcons sur la façade ouest (là où les balustrades sont ancrées aux murs du bâtiment), sur 88 balcons répartis sur 11 étages, afin d’être sûrs d’avoir une structure saine et durable dans les décennies à venir.
A savoir : afin d’effectuer cet ancrage, un piquage supplémentaire entre les balustrades est nécessaire.
L’armature de consolidation consistera en une barre implantée dans le mur et une plaque en acier permettant de bien ancrer ces balustrades au bâtiment. La plaque ainsi posée sera ensuite recouverte du même enduit que le reste des surfaces traitées dans le cadre de ce vaste chantier de réfection de notre façade, et ne causera ainsi aucune modification à l’aspect de notre immeuble.
Du bruit, mais pas trop de poussière
Inévitablement, le percement de ces 88 trous et le piquage des surfaces pour installer les plaques d’ancrage vont causer des nuisances sonores importantes pendant environ trois semaines, et ceci est malheureusement inévitable. En revanche, ce travail ne devrait pas causer les mêmes émanations de poussière que celles provoquées lors du ponçage de la façade, qui auront été le principal désagrément de ces travaux de réfection, car la poussière va partout!
