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Mise en conformité des piscines

L’ordonnance du DFI du 16 décembre 2016 sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public (OPBD) assimile la qualité de l’eau des piscines à celle de l’eau de consommation.  Cette ordonnance est entrée en vigueur le 1er mai 2017; le délai d’adaptation touche à sa fin et nous avons le devoir d’agir.  D’autre part, la loi sur l’énergie nous interdit de chauffer au gaz la piscine extérieure.

Des travaux de mise en conformité sont donc obligatoires en ce qui concerne le traitement de l’eau du bassin extérieur, et souhaitables en ce qui concerne la température de l’eau.

Le Comité et l’Administrateur ont tenu en date du 27 janvier une réunion avec le Dr Julien Ducry, inspecteur cantonal des eaux et chef de la section Qualité de l’Eau de l’Office de la Consommation du canton de Vaud, afin de clarifier de manière officielle la manière dont certaines clauses de cette ordonnance fédérale, longue de 26 pages, doivent être interprétées dans le cas spécifique de notre immeuble.

Nos deux piscines, qui sont privées puisqu’elles sont réservées aux résidents de notre immeuble et à leurs invités, sont toutefois considérées comme « publiques » dans l’ordonnance sur la qualité de l’eau car elles sont utilisées par plus qu’un seul ménage.  En revanche, les dimensions de nos deux bassins et surtout leur fréquentation relativement faible les qualifient comme étant des « mini-piscines », ce qui permet un allègement de certaines exigences définies dans l’Ordonnance.  Ceci est important car nous avons ainsi la possibilité de conserver certains éléments de l’équipement existant, considérés comme « acceptables » même s’ils ne correspondent pas exactement aux exigences de l’Ordonnance, et ainsi de réaliser des économies non négligeables.

Un appel d’offres a été lancé au début du mois d’avril, suivi de plusieurs visites sur site par les sociétés concernées.  Les conclusions de ces offres et diverses options proposées seront présentées lors d’une séance d’information que le Comité et l’Administrateur prévoient de tenir durant le mois d’octobre.

Deux bassins – Deux niveaux distincts d’exigences …

Les standards définis dans l’Ordonnance de 2016 relative à « l’eau des installations de baignade » dépendent de la taille du bassin et diffèrent selon qu’il s’agit d’une piscine intérieure ou extérieure, d’une nouvelle construction ou de la mise à niveau d’une installation existante comme cela sera le cas dans notre immeuble.  La mesure dans laquelle des exigences peuvent être allégées pour des installations existantes est bien sûr une question d’appréciation, c’est pourquoi le Comité et l’Administrateur ont demandé une interprétation « officielle » et sont reconnaissants au Dr Julien Ducry d’avoir accepté d’analyser notre dossier et clarifié les critères considérés comme nécessaires et suffisants pour une mise en conformité de nos piscines.

Une installation récente – l’autre vétuste …

Nos deux bassins n’en formaient qu’un seul à l’origine, d’où un gaspillage considérable d’énergie en hiver à l’époque par déperdition de chaleur de la partie du bassin située l’extérieur du bâtiment.  Lors de la division de la piscine en deux bassins distincts, l’équipement d’origine fut conservé pour traiter l’eau du bassin extérieur, et un équipement neuf fut acquis pour le bassin intérieur dont les dimensions sont plus modestes.

De ce fait, les adaptations requises pour que la piscine intérieure soit conforme aux nouvelles normes sont relativement simples, alors qu’un remplacement complet sera nécessaire pour la piscine extérieure dont l’équipement date d’il y a cinquante ans, rongé par la corrosion et inefficace au point de vue énergétique.

Que devrons-nous adapter pour être conformes ?

Les normes régies par l’ordonnance fédérale se réfèrent au temps de renouvellement de l’eau au bassin (qui détermine le débit en mètres cubes d’eau à traiter par heure), au type de filtre à utiliser (sable ou charbon actif), au mode de stérilisation de l’eau (chlore liquide, brome en granulés, électrolyse au sel, UV, ozone …), le besoin de bacs tampons pour le nettoyage des filtres etc…

Ces normes dictent également la quantité d’eau fraîche qui doit être ajoutée quotidiennement en fonction du nombre d’utilisateurs (ce qui refroidit l’eau du bassin !), et exigent que la circulation de l’eau soit continue, jour et nuit.  Dès lors, l’option d’avoir des pompes à variation de fréquence doit être évaluée: ces pompes renchérissent le coût de l’investissement, mais elles économisent de l’énergie et réduisent la déperdition de chaleur du bassin pendant la nuit.

Et la température de l’eau du bassin extérieur ?

Les prescriptions en matière de chauffage de piscines nous interdisent de chauffer notre bassin extérieur autrement qu’avec de l’énergie de source renouvelable.  Nous avons dès lors dû cesser de chauffer le bassin extérieur.  Par un été radieux, le bassin atteint une température confortable.  Cependant, lorsque la météo est mitigée comme cela fut le cas en 2021, le bassin n’est que peu praticable.

D’autres pertes de chaleur du bassin peuvent être causées par des fuites d’eau, comme ce fut le cas en 2005 et semble l’être de nouveau en 2022.

Le Comité et l’Administrateur analysent actuellement des solutions écologiquement acceptables pour pouvoir dès 2023 chauffer le bassin extérieur pour le confort des usagers dans le respect des nouvelles normes.  Les causes de l’actuelle température froide de l’eau du bassin extérieur ainsi que les solutions préconisées peuvent être consultées en cliquant ici.

Un grand chantier en vue

Le plan de l’installation de traitement de l’eau mise en place lorsque le bassin initial fut divisé en deux piscines distinctes donne une idée du nombre d’éléments qui devront être revus et adaptés ou remplacés dans le cadre de la mise en conformité de nos piscines.